Journal d’un Noël (presque) parfait
Journal d’un Noël (presque) parfait
Noël… cette merveilleuse période de l’année où tout le monde est censé être heureux, réuni autour du sapin, avec des guirlandes qui scintillent et des enfants qui sourient.
On commence par la grande préparation. Ce moment magique où je décide d’aller acheter un sapin. Enfin, disons que j’essaie.
La première étape, c’est de le choisir, sauf que moi, je suis toujours coincé entre « celui-là est trop grand, on ne pourra pas le mettre dans la voiture » et « celui-là a l’air d’avoir fait la guerre ». Bref, à la fin, je me retrouve avec un sapin bancal qui penche à gauche, mais qui a été vendu comme étant « plein de caractère ».
Ensuite, il y a la chasse aux cadeaux avec un petit budget (car oui, la vie est chère et c’est pas le prix du cadeau qui compte)… Alors autant transformer ce moment en une vraie partie de plaisir, surtout quand j’essaie de me rappeler si ma cousine aime toujours les bougies parfumées, ou si elle est passée à un mode de vie écologique où les bougies sont trop polluantes.
Évidemment, il faut toujours trouver un cadeau qui soit « bien pensé », sans être trop impersonnel, ou, à défaut, un « cadeau à la con » (comme on dit dans le sud-ouest).
C’est ainsi que je me retrouve souvent chez Cultura, parfois quelques heures avant le jour J, à fouiller les rayons des coffrets de soins « zénitude extrême » ou des livres du type « 1001 recettes avec des œufs ». Tous les ans, c’est la même rengaine : pourquoi est-ce que je ne m’y suis pas pris plus tôt ?
Puis, on arrive à la véritable épreuve, le repas de famille.
Le grand festin où tout le monde est réuni autour de la table, un sourire plaqué sur le visage, attendant que quelqu’un se décide à lancer la première pique. Rien de tel qu’un bon repas de Noël pour réussir à transformer chaque moment un tant soit peu normal en une interrogation existentielle. Et pendant ce temps, il y a toujours l’oncle ou le grand-père qui a décidé de refaire le monde, verre de vin en main, en expliquant pourquoi « de son temps » tout était plus simple.
Au milieu de cette symphonie de commentaires passifs-agressifs, il y a moi, qui tente d’aider à couper la dinde sans me trancher un doigt, tout en me demandant si l’on a vraiment besoin de 17 plats différents pour satisfaire tout le monde. Il y a toujours quelqu’un qui ne mange pas de gluten, quelqu’un qui est « flexitarien », et puis tu as Mamie qui veut juste « chanter » sans se préoccuper de l’opinion des autres. Bref, on n’est pas loin du chaos, mais au final, après quelques verres de champagne, tout le monde semble être d’accord pour se dire qu’on est bien, là, ensemble.
Et puis il y a ce moment, ce moment presque parfait, quand tout le monde se réunit autour du sapin bancal (vous savez, celui qui penche à gauche).
Les enfants ouvrent leurs cadeaux avec des cris de joie, et soudain, tout ce cirque préparatoire semble en valoir la peine. Bien sûr, il y a des papiers d’emballage éparpillés partout, une odeur gourmande qui persiste, et la promesse que demain, il faudra tout ranger… mais pour l’instant, il y a cette chaleur, cette complicité. Et peut-être que c’est ça, l’esprit de Noël.
En fin de compte, après avoir râlé et critiquer tout ce qu’implique cette fête, je dois bien l’admettre : Noël, c’est quand même sympa !
Oui, c’est loin d’être parfait, mais c’est sans doute ce qui le rend si unique et … si humain !
En plus, si je vous disais que mon fils est né le 24 décembre 2019… et que depuis ce jour-là, la magie est revenue… et si je vous dis aussi que sa mère, son nom de famille c’est « Noël »… Bon voilà, tout est dit. Magique, oui. Démentiel même 🙂
Donc pour résumer simplement, Noël, c’est le moment où l’on accepte les imperfections, où l’on rit de nos gaffes et où l’on profite de ceux qu’on aime, même si parfois, on les aime à travers quelques disputes…
Alors passez de belles fêtes et Joyeux Noël à tous 🙂
Créateur de CD-MENTIEL MAGAZINE, Rédacteur / Blogger